
Mère, je t’aime moi non plus
Mère nature, abjecte pour certains et paradisiaque pour d’autre, le comportement homme-nature n’a de cesse d’évoluer. Devant l’incompréhension du désordre naturel, les anciens ont tenté de le maîtriser, chose parfaitement réussie à Vaux-le-Vicomte ou Versailles. Plus tard, en apprenant à synthétiser nos produits par la pétrochimie, nous avons cru nous affranchir de la nature et la dépasser.
Une relation fusionnelle
Cette relation de force entre l’homme et la nature n’a pas toujours été. La plupart des civilisations indigènes, du fait d’une relation plus proche et intime avec la nature, ont observé pour s’en inspirer, la façon dont d’autres organismes, qui partageaient leur environnement, répondaient à des besoins vitaux similaires aux leurs. Ainsi, les populations Eskimos ont appris des ours polaires, l’art de construire une maison de neige et d’utiliser la fourrure pour se réchauffer. Téléphone, avion, hélicoptère… certaines innovations occidentales sont, elles aussi, directement inspirées du monde naturel. C’est ce que Janine Benyus, biologiste, appelle le biomimétisme.
La dame a souvent des solutions
Avec le bétonnage progressif, la pénurie du pétrole et l’effet de serre, la nature est à nouveau exaltée par les modernes. Depuis la première bactérie, il s’est écoulé 3.8 milliards d’années. Voilà donc quelques milliards d’années que la vie est un immense et véritable laboratoire avec des millions d’expériences à son actif. Les organismes vivants ont trouvé ce qui marche, ce qui résiste. Les procédés inventés par la nature sont incroyablement nombreux. Certes on se passionne pour le jardinage, les potagers deviennent nomades et les espaces verts ludiques. Plus qu’une source d’agrément, le biomimétisme propose les modèles naturels pour résoudre des problèmes du quotidien.
B.A.D design français, des objets bons pour l’environnement.
Photo : petit sac en cuir “OVERVIEW”.